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L’avortement clandestin a un impact significatif sur les jeunes filles dans la province du Nord-Kivu, en particulier dans la ville de Goma. C’est ce que révèle le Collectif des Organisations de Jeunes Solidaires (COJESKI) qui a mené une enquête dans neuf quartiers de la ville, du 22 au 25 janvier pour comprendre les causes et les conséquences de cette pratique.

Les résultats de ces enquêtes ont révélé que parmi les personnes qui avortent, 50 % sont des jeunes filles âgées de 12 à 18 ans.

Plusieurs facteurs contribuent à ces avortements, tels que le chômage, les pressions exercées par les parents et la clandestinité de la procédure.

Les jeunes filles se retrouvent ainsi confrontées à des risques de complications, voire de décès, en raison de l’absence de soins médicaux appropriés.

De plus, ces avortements clandestins exposent les jeunes garçons à des arrestations et à des conséquences juridiques graves. Les lois relatives à l’avortement en RDC sont strictes, et toute personne impliquée dans un avortement clandestin peut faire face à des poursuites pénales.

Notons que les avortements clandestins sont l’une des causes majeures de mortalité chez les femmes en RDC. Les femmes et les jeunes filles qui n’ont pas accès à des services d’avortement sécurisés et légaux sont contraintes de recourir à des méthodes dangereuses pour mettre fin à leur grossesse. Cela se traduit par des complications médicales graves et, dans certains cas, par la perte de vies humaines.

Face à cette situation préoccupante, le COJESKI plaide en faveur d’un dialogue constructif entre les autorités et la communauté, ainsi que d’actions de sensibilisation.

Pour cette organisation, il est crucial de briser la stigmatisation associée à l’avortement clandestin et de promouvoir l’accès à des services d’avortement sécurisés et légaux pour protéger la santé et les droits des jeunes filles du Nord-Kivu.

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