Lors de la revue annuelle des activités planifiées et réalisées au cours de l’année 2023 par ses partenaires étatiques et non étatiques, l’UNICEF a indiqué que malgré ses interventions en faveur de la population du Sud-Kivu, particulièrement les enfants, plusieurs défis persistent.
A en croire l’agence onusienne, c’est notamment la situation sécuritaire volatile qui a provoqué le déplacement des milliers d’habitants, dans différentes parties de la province.
“Les opérations conjointes FARDC-Armée Burundaise contre les groupes armés étrangers et locaux complexifient le contexte sécuritaire et humanitaire dans les zones d’intervention, de Hauts-Plateaux de Fizi, Mwenga et Uvira. Tandis que les affrontements du mouvement M23 contre les Groupes d’autodéfense dits Wazalendo au Nord-Kivu induit une hausse des déplacements dans le Territoire de Kalehe, notamment dans la Zone de santé de Minova où l’on rapporte plus de 4,000 ménages de personnes déplacées avec un peu plus de de 1,300 logées dans certaines écoles avec comme conséquence, la perturbation des activités scolaires,” déclare Faiza Meguellati, Représentante du Chef de bureau de l’UNICEF au Sud-Kivu.
Celle-ci ajoute également les épidémies auxquels la province fait face, notamment le choléra, la rougeole et la Variole du singe dite monkey pox.
“Le Sud-Kivu est en épidémie de cholera avec 7.357 cas de choléra enregistré depuis le 1er janvier 2023 à la semaine 41 avec 90 décès, soit un taux de létalité de 1,2%. Pour la rougeole, la Province a enregistré 42,487 cas avec 264 décès, soit un taux de létalité de 0,62%. A ceci. s’ajoutent, la notification des cas suspects et confirmés de Monkey-Pox dans la Zone de santé de Kamituga depuis la semaine 40 dont au moins 3 cas déjà confirmés. Sans oublier les autres maladies telles que la meningite, le paludisme, la pneumonie, etc” déplore-t-elle.
Notons que pour le choléra par exemple, le programme d’intervention ciblée par zone de cas (CATI) de l’UNICEF a permis la réduction de la transmission du choléra.
Selon l’agence onusienne, qui précise qu’il s’agit de lier la prévention du choléra et des interventions réactives ciblées dans le voisinage des cas de Cholera, avec plusieurs activités dont le traitement de l’eau, l’hygiène et l’assainissement, le vaccin oral et le traitement antibiotique prophylactique.