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Ces chiffres ne concernent pas la RDC mais plutôt le Kenya où selon les données publiées par le système d’information sanitaire Kenyan ‘Kenya Health Information Systems’, 110 821 cas de grossesse précoce d’adolescentes ont été documentées entre Janvier et Mai 2023.

Selon le journal Mtoto News qui livre cette information, les 110 821 adolescentes enceintées avait l’âge entre 10 à 19 ans.

La même source citant la ‘Kenya Health Information Systems’, ajoute que 6 110 cas concernaient des adolescentes âgées de 10 à 14 ans, tandis que 104 711 autres cas concernaient des adolescentes âgées de 15 à 19 ans.

Selon BBC Afrique, Le Kenya a l’un des taux de grossesse chez les adolescentes les plus élevés au monde, avec 82 naissances sur 1 000.

Pour l’enquête de 5 premiers mois de 2023 dont il est question ici, Les contrées à forte prévalence de ces cas de grossesses précoces sont le Comté de Meru avec 26 pourcents, suivi de Narok avec 25 pourcents, et de Tana River avec 24 pourcents.

Plus loin les contrées avec une faible prévalence sont Nyeri avec 11 pourcents, Nairobi avec 10 pourcents et Mombasa avec 9 pourcents.

Cette situation qui traduit un relâchement des mœurs dans la vie des adolescentes et adolescents dans ce pays de l’Afrique de l’Est devrait interpeller d’autres pays au-delà du Kenya, surtout ceux comme la RDC où la loi garantie certes la protection de l’enfance, mais des enquêtes ne sont pas systématiquement menées à l’échelle d’un village, d’une ville, d’une province ou de tout le pays sur des cas spécifiques des violations grave des droits des enfants comme des cas de viol, ou de grossesse sur mineure.

Au Kenya en 2020, des enquêtes ont relevé 331 549 cas de grossesses chez les adolescentes, contre 316 187 cas en 2021 et 260 734 en 2022. Une régression progressive.

Signalons qu’en RDC, le Code pénal considère toute relation sexuelle avec une mineure comme étant une violence sexuelle. L’auteur peut écoper jusqu’à plus de 20 ans de prison ferme. Mais à l’insu de l’organe judiciaire, certaines familles recourent aux arrangements à l’amiable en violation de la loi.

Aux parents et éducateurs d’être vigilants face aux grossesses précoces chez les adolescentes ; et aux défenseurs des droits des enfants d’orienter des fonds dans des enquêtes sur les violations des droits des enfants qui passent parfois inaperçues mais qui plombent l’avenir des adolescentes.

Au niveau social et communautaire, le Kenya tout comme d’autres pays africains, devrait mettre l’accent sur l‘éducation sexuelle afin de prévenir les adolescentes et adolescents de fléaux comme les grossesses précoces et les infections sexuelles transmissibles qui en constitue des corollaires.

Avec Mtoto News du Kenya

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