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L’Agence d’Achat des performances (AAP) outille 52 enquêteurs communautaires de ses asbl partenaires. La formation porte sur l’intégration du genre, les violences basées sur le genre et la protection contre les exploitations et abus sexuels.

C’est dans un briefing tenu ce samedi18 mai 2024 au centre Olame dans la ville de Bukavu et facilité par Ernest Muhero, consultant formateur en PSEA-VBG.

Au cours de ces enseignements, ces enquêteurs et autres membres des asbl partenaires d’AAP ont eu à relever entre eux les causes profondes et les conséquences qu’engendrent les violences basées sur le genre.

Ainsi, les coutumes rétrogrades, la religion, la pauvreté, l’impunité ont été soulevées comme étant des causes profondes des VBG dans la communauté. Ensuite, les traumatismes mentaux, la sous-estimation, le rejet ont été cités comme étant des exemples des conséquences des violences qui sont basées sur le genre.

Parfait Poso, point focal de AAP au Sud-Kivu, souhaite que chaque participant puisse s’approprier la matière du jour et surtout adopter un comportement responsable face aux abus et exploitations sexuelles.

” Aujourd’hui, nous avons formé les jeunes des asbl partenaires d’AAP sur les PSEA et la lutte contre les violences basées sur le genre. Nous voulons les voir s’approprier les notions de genre au sein de leurs communautés respectives. Ils doivent sensibiliser les membres de différents ménages sur la protection contre les VBG et en tant qu’humanitaires, appliquer le PSEA ” a-t-il indiqué.

Une satisfaction et un engagement de la part des participants à cette activité.

” Les notions apprises aujourd’hui m’ont fait sortir de la confusion et essuyer des lacunes sur le genre et les violences faites souvent dans des familles et au travail. Ça va m’aider dans la réalisation de mon travail dans la communauté. Nous allons faire des briefings communautaires dans le cadre de sensibiliser les autres personnes sur les VBG “, précise Colette Kasese, enquêtrice au sein de l’asbl IADER.

Pour Ernest Muhero, consultant formateur en PSEA-VBG et facilitateur de cette séance, avec la recrudescence des exploitations et abus sexuels sur des lieux des interventions humanitaires, il faut un changement positif de comportement chez l’humanitaire.

” Il est important de capaciter les acteurs humanitaires de terrain sur les dangers de l’exploitation et abus sexuels en vue d’une prise de conscience et changement de comportement car dans le monde humanitaire nous sommes en pleine tolérance zéro sur ces inconduites “, a dit M. Muhero.

Celui-ci invite les acteurs formés à s’abstenir des exploitations et abus sexuels, et surtout vulgariser le message chez les autres.

Signalons que ce briefing est fait dans le cadre du Projet Multisectoriel de Nutrition et de Santé (PMNS) exécuté par AAP dans différentes zones de santé du Sud-Kivu, avec l’appui financier de l’UNICEF, sur fonds de la Banque Mondiale.

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