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La cité de Sake, en territoire de Masisi au Nord-Kivu, est l’une des entités qui accueillent des personnes déplacées de la guerre du M23. Parmi ces déplacés, des milliers d’enfants qui ont tout perdu : leurs maisons, leurs écoles, mais surtout leurs familles.

Une situation qui fait que nombreux enfants se retrouvent séparés de leurs familles, parfois sans abris, et n’ont plus accès à l’éducation.

Noella Baseme, 35 ans, l’une des femmes qui ont dû fuir leurs villages, dit avoir perdu deux enfants dans la fuite des atrocités.

Je suis arrivée ici à Sake avec seulement mon bébé. Je n’ai pas de nouvelles de mes deux autres enfants de 10 et 7 ans. Une bombe m’a blessée et on m’a amputé la jambe. Les enfants n’ont plus de père. Je ne sais pas où aller, ni si je vais pouvoir travailler à nouveau et comment nourrir mes enfants,” raconte cette femme citée par le CICR.

Des milliers d’enfants vivent dans des conditions précaires dans les camps de déplacés de Sake, où ils manquent de tout : nourriture, eau, hygiène, soins, protection.

Selon l’UNICEF, plus de 1,1 million de personnes sont déplacées dans le Nord-Kivu, dont plus de la moitié sont des enfants. Beaucoup d’entre eux sont exposés aux risques de malnutrition, de maladies, de violences, de recrutement forcé par les groupes armés ou de séparation de leurs familles.

Des humanitaires tentent de répondre aux besoins urgents de ces enfants, en leur fournissant de l’eau potable, des kits d’hygiène, des médicaments, des espaces temporaires d’apprentissage, des activités psychosociales et des services de réunification familiale. Mais les ressources sont insuffisantes face à l’ampleur de la crise.

Les humanitaires appellent toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à protéger les civils, en particulier les enfants, qui sont les premières victimes de cette guerre. De nombreux civils, dont des enfants, ont été tués soit dans les affrontements armés, soit dans des bombardements, notamment des camps de déplacés.

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