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A l’issue de sa visite en RDC, Robert Mardini, Directeur général du CICR, affirme avoir vu un bébé, d’à peine neuf mois, touché à l’abdomen par des éclats, à la suite de l’explosion d’une bombe.

Selon lui, cette situation soulève des questions sur l’humanité qui doit prévaloir dans les conflits armés, et donne un bref aperçu de la catastrophe humanitaire qui frappe l’Est de la RDC aujourd’hui.

Le responsable du CICR dit avoir également constaté une hausse brutale du nombre de civils blessés par des armes lourdes, en particulier des enfants ; ce qui menace de saturer les établissements de santé déjà mis à rude épreuve, aggravant l’une des crises humanitaires les plus importantes et les plus complexes qui sévit dans le monde.

« Ce à quoi nous assistons actuellement dans l’est de la RDC est sans précédent et extrêmement préoccupant à bien des égards. Suite à la récente flambée des hostilités début février, des centaines de civils gravement blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, ont afflué vers les établissements de santé du Nord-Kivu – 40 % avaient été victimes de bombardements ou d’autres armes lourdes utilisées dans des zones urbaines densément peuplées. Cette nouvelle dynamique vient accentuer la profonde souffrance de si nombreux civils déjà accablés par des décennies de conflit », a expliqué Robert Mardini.

Celui-ci dit avoir aussi rencontré une jeune mère, dont la fille de quatre ans a reçu des éclats d’obus au visage et sur le corps.

Ses deux autres enfants ont été tués lors de l’attaque de leur maison à Sake” note-t-il, ajoutant : “Une autre femme, dont la jambe a dû être amputée suite à une attaque perpétrée contre le camp de déplacés où elle vivait près de Sake, a perdu deux de ses enfants dans des circonstances similaires. Près d’elle, une petite fille de cinq ans a vu sa mère se faire tuer et a été elle-même sévèrement blessée“.

Robert Mardini deplore cette situation, mettant en lumière le fait qu’il existe un moyen réellement efficace de réduire les souffrances, notamment l’engagement des parties au conflit de respecter leur obligation de protéger la population civile, conformément au droit international humanitaire.

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