La délégation du bureau de l’UNICEF au Sud-Kivu a terminé ce jeudi 19 octobre, sa mission d’évaluation des activités menées par différents partenaires de mise en œuvre, en faveur des enfants à Minova, dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
A en croire Jonas Fikiri, chargé de planification, suivi et évaluation au bureau de l’UNICEF, les réalisations des partenaires sont globalement satisfaisantes, même si les problèmes des enfants demeurent énormes dans cette zone.
“Nous sommes venus ici pour suivre la mise en œuvre des activités financées par l’UNICEF dans la zone, et voir comment la coordination se met en place avec tous les partenaires. Globalement nos appréciations sont positives, sauf que les besoins sont énormes. Les partenaires ont fait des efforts, mais il y a toujours beaucoup de problèmes des enfants dans la société, donc notre action doit continuer,” a-t-il déclaré.
Au cours de cette mission, celui-ci dit avoir notamment relevé le problème des enfants de l’EP Bubale, qui sont contraints de traverser une rivière pour arriver à l’école. Il promet l’implication de l’UNICEF pour apporter une réponse à cette situation.
“Nous avons par exemple relevé un point aujourd’hui à l’EP Bubale où les kits scolaires ont été distribués. Nous avons vu qu’il y a un problème de passage des enfants qui doivent traverser une rivière, et leurs parents doivent payer 1.000 FC chaque jour pour la traversée de leurs enfants. Nous sommes en discussion déjà avec les partenaires pour voir quelle solution on peut apporter pour faciliter cela,” déclare-t-il.
A Minova, la délégation conduite par le Chef de Bureau de l’UNICEF, Ibrahim Abdi-Chire, a visité la zone de santé, puis les activités des partenaires. C’est le cas de MDA qui travaille dans le domaine de la santé et de la nutrition, AIDES qui travaille dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement, et ODH qui travaille dans l’éducation et engagement communautaire.
Thierry Ndete, en charge des urgences, pense que les résultats fixés au début du projet, sont entrain d’être atteints par les différents acteurs.
“Les réponses d’urgence sont beaucoup plus orientées vers les personnes déplacées internes. Comme vous le savez, la zone de santé a accueilli près de 100.000 personnes qui ont fui le conflit au Nord-Kivu depuis le début de l’année. C’est par exemple la réponse au choléra qui est une action multisectorielle. Il y a trois structures qui font la prise en charge dans la zone, notamment le centre de traitement de choléra ici dans la zone de santé de Minova, mais aussi des unités de traitement de choléra à Kasunyu et à Kiniezire,” affirme-t-il.
Celui-ci appelle à la collaboration entre tous les partenaires de mise en œuvre et les autorités locales, pour que les différentes actions puissent se renforcer mutuellement.