Dans le cadre du projet de résilience, les délégués du ministère fédéral allemand de la coopération économiques et du développement (BMZ), ceux de la banque allemande de développement (KFW) et de l’ambassade allemande en RDC ont effectué jeudi une visite à Sange, dans la plaine de la Ruzizi, pour évaluer les différentes activités menées dans le cadre de ce programme dans cette partie du territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
Guidée par les agences FAO, PAM et UNICEF, cette délégation allemande a visité des initiatives d’alphabétisation des femmes, des coopératives agricoles paysannes, des écoles formelles et non formelles, ainsi que le périmètre maraîcher de Kawizi, où la communauté pratique la culture de légumes, entre autres activités.
Lors de ce passage, les bénéficiaires du projet, hommes et femmes, ont chaleureusement accueilli les visiteurs et exprimé leur gratitude envers les bailleurs de fonds pour le financement de ce projet transformateur.
« Grâce à ce projet de résilience, nous maîtrisons désormais le processus de culture jusqu’au produit fini. Que ce soit pour le maïs, le manioc, etc… nous avons appris à épargner, ce qui nous aide à subvenir aux besoins de nos familles. Nous n’avions pas de toilettes, mais grâce à ce projet, l’UNICEF nous a construit des latrines propres ici à notre entrepôt, que nous avons également obtenu grâce à ce projet. En plus des latrines, l’UNICEF a installé des puits d’eau pour faciliter l’assainissement », a déclaré Bukuru Matumaini, une bénéficiaire de Sange.
Poursuivant leur visite, la délégation s’est rendue dans une école formelle. Lors des échanges avec le directeur de l’école primaire Musenyi, celui-ci a expliqué les bienfaits du projet pour les élèves.
« Avant l’arrivée de ce projet dans mon école, nous avions un effectif de 835 élèves avec un taux de réussite de 62 %. Grâce au projet de résilience, à travers la cantine et le jardin scolaire, ainsi que l’installation de structures modernes de santé par l’UNICEF, qui limitent la propagation des maladies hydriques chez les enfants, nous sommes passés de 835 à 1500 élèves. Nous avons enregistré une baisse des abandons et des échecs scolaires. Nous demandons la poursuite de ce projet pour enraciner son appropriation au sein de toute la communauté », a déclaré le directeur de l’EP Musenyi.
Les bailleurs de fonds, émerveillés par les divers témoignages des bénéficiaires, se sont dits satisfaits des résultats obtenus, qui s’améliorent chaque année.
« Nous avons eu l’occasion d’échanger avec les entrepreneurs sur le succès de ce projet et les défis qui restent à relever. J’ai été assez impressionnée aujourd’hui par la présence des communautés et par la force des femmes. Je suis personnellement émue de voir que les femmes ont fait des progrès, elles osent désormais prendre la parole même quand leur leader est un homme. Il y a eu un échange très proche avec les bénéficiaires, et pas seulement des discours. Les femmes se rendent compte de leur potentiel, et il y a beaucoup d’initiatives qui donnent espoir qu’après le départ des bailleurs de fonds, elles auront acquis des leçons pour donner une meilleure qualité de vie à leurs enfants, » a déclaré Dr Bernadette Kalz, représentante de la mission de la coopération allemande.
Le projet de résilience, mené par le PAM, l’UNICEF et la FAO, vise à renforcer la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et l’accès aux services sociaux de base pour les communautés vulnérables du Nord et du Sud-Kivu. Dans le domaine de l’éducation par exemple, le projet de résilience a mis en place des cantines et de jardins scolaires, la formation et l’autonomisation des jeunes et adolescents vulnérables, ainsi que des programmes d’alphabétisation pour les femmes. L’objectif global est de promouvoir la paix et la stabilité dans ces régions affectées par des conflits et des chocs climatiques.