Entre juillet et août 2024, au moins 320 cas de malnutrition ont été identifiés chez des enfants âgés de 0 à 59 mois dans l’aire de santé du Centre de Promotion Maternelle et Infantile (CEPROMI) à Kanyabayonga, dans la zone de santé de Kibirizi, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.

Ces données figurent dans un rapport publié par les responsables du CEPROMI. Ce document souligne qu’au cours des deux derniers mois, près de 400 cas de malnutrition ont été recensés, touchant principalement les familles de déplacés ainsi que celles ayant récemment regagné leur foyer.

L’infirmier titulaire du centre de santé CEPROMI attribue cette situation préoccupante à la crise sécuritaire, qui entrave l’accès des familles à leurs terres agricoles.

« La catégorie la plus affectée est celle des enfants âgés de 0 à 59 mois, c’est-à-dire de moins de 5 ans. La population ici est extrêmement vulnérable, ce qui explique l’augmentation des cas de malnutrition. L’organisation Santé Plus nous apporte son soutien, mais la situation demeure complexe », déclare Kambale Kawere.

Il exhorte les partenaires gouvernementaux dans le domaine de la santé à se joindre à l’organisation “Santé Plus” afin de sauver la vie de cette population vulnérable, en particulier des enfants.

Il convient de noter que depuis l’occupation des villages du nord du territoire de Rutshuru et du sud de Lubero par les rebelles du M23, l’accès à l’assistance humanitaire demeure difficile pour la plupart des familles déplacées et celles qui sont revenues, selon les acteurs de la Société Civile de la place.