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L’UNICEF dit avoir vérifié 450 cas de recrutement et utilisation des enfants dans les groupes armés, entre juillet et septembre 2023 au Nord-Kivu, à la suite d’une nouvelle recrudescence des violences dans cette province de l’Est de la RDC.

Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC, l’a dit ce vendredi 24 novembre lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au Palais des Nations à Genève.

Selon lui, cette intensification de la violence a un impact désastreux sur la vie des enfants, qui sont confrontés à un nombre élevé de violations graves de leurs droits.

Le nombre total de violations signalées contre des enfants entre juillet et septembre 2023, tel qu’enregistré par nos partenaires de la protection de l’enfance, a connu une forte augmentation (130 %) par rapport au nombre déjà élevé de violations signalées au cours du premier semestre de l’année,” a-t-il déclaré.

Et d’insister : “Les enfants sont de plus en plus exposés au recrutement et à l’utilisation par les groupes armés, avec plus de 450 cas vérifiés entre juillet et septembre, soit une augmentation de 50 % par rapport au premier semestre de l’année.”

Depuis juin 2023, l’UNICEF dit avoir apporté à près de 700.000 personnes une aide vitale, notamment en matière d’eau potable et d’assainissement, de protection de l’enfance, d’articles non alimentaires, de santé, de nutrition et d’éducation.

Avec la récente détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu, l’UNICEF et ses partenaires ont en octobre accéléré les mesures visant à identifier, documenter et appuyer la réunification des familles dans les territoires de Masisi et de Rutshuru. Pour ce faire, ils ont renforcé la présence d’un personnel qualifié et mis en place des centres d’écoute offrant un soutien psychosocial essentiel,” indique l’agence onusienne.

Lors de cette conférence de presse, l’UNICEF a appelé toutes les parties présentes dans l’Est de la RDC à mettre urgemment fin à la violence envers les populations civiles.

Selon l’ONU, de graves affrontements entre des groupes armés et les FARDC ont provoqué le déplacement forcé de plus de 450 000 personnes au cours des six dernières semaines dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, au Nord-Kivu.

Coupées de toute assistance humanitaire, environ 200 000 personnes déplacées internes sont actuellement isolées et sans ressources dans ces territoires. L’ONU s’attend à ce que 100.000 autres personnes supplémentaires soient confrontées à des difficultés similaires dans les jours à venir, si la situation actuelle persiste.

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