Alors que la rentrée scolaire a eu lieu depuis le 16 septembre dernier en Centrafrique, l’école du village Gbokosso, située à 58 km de Bayanga, se trouve dans des conditions critiques qui freinent son bon fonctionnement.
Depuis le début de l’année académique 2024-2025, certains établissements publics à l’intérieur du pays continuent de faire face à d’énormes difficultés. C’est le cas de l’école primaire du village Gbokosso où, à l’heure actuelle, les conditions d’études des élèves ne sont pas réunies.
De plus, cette localité ne dispose pas d’un bâtiment pour abriter les élèves ; ces derniers étudient sous un hangar, qui s’est déjà écroulé durant les vacances passées.
Cette situation oblige les élèves à se délocaliser vers l’église coopération évangélique dudit village pour suivre des cours.
« C’est pendant les vacances que le hangar s’est écroulé. Les parents des élèves ont essayé de le reconstruire, mais jusque-là, rien n’est fait. Pour sauver l’éducation des enfants, le pasteur de l’église coopération évangélique nous a cédé le local de l’église pour en faire une école, » a déclaré Guillaume Wago, directeur de cette école.
Un autre problème est celui du manque de tables-bancs auquel cet établissement fait face. Selon les constats, il ne dispose d’aucune table-banc.
Les élèves déposent leurs effets à même le sol ou bien sur leurs genoux pendant les cours. À cela s’ajoute un manque d’enseignants pour les classes. De plus, le cycle est limité du CI au CM1 et est sous la charge d’un seul enseignant.
« Je suis obligé de dispenser les cours aux élèves du CI et CP2 de 7 heures à 9 heures, puis à ceux du CE1 et CM1 de 9 heures à 12 heures. Pour ce faire, je dois diviser le tableau en trois parties pour chacune des sections. Conscient de cette situation, je me vois obligé de porter ce fardeau seul. Je demande aux autorités de Bangui de faire un tour à l’intérieur du pays afin de constater par elles-mêmes les conditions dans lesquelles se trouvent les écoles de l’arrière-pays », a ajouté le directeur.
Rappelons que l’école du village Gbokosso compte au total 47 élèves, dont un nombre considérable de minoritaires « Ba’ Aka ». Ils demandent au gouvernement de venir à leur secours afin de réunir les conditions d’études dans cette localité de la sous-préfecture de Bayanga, dans la région de Sangha-Mbaéré.