Malgré l’interdiction légale, de nombreux enfants sont contraints de travailler dans le petit commerce informel à Beni, au détriment de leur scolarité alerte Rodriguez Mapilanga, psychologue en ville de Beni.
Interrogé par Watoto News, ce psychologue sur les questions scolaire estime qu’il s’agit là d’une situation qui bien que connue des autorités publiques depuis plus de 10 ans, perdure sans réelle solution.
“Chaque matin, le marché central de Beni et ses environs voient affluer des enfants âgés de 9 à 16 ans, voire plus, qui exercent diverses activités commerciales : vente ambulante d’emballages, de beignets, de petits objets d’ornement, etc. La plupart proviennent de familles en situation socio-économique précaire.En 2010, la mairie de Beni avait pourtant signé un arrêté visant à identifier tous les enfants travaillant sur le marché, afin de les distinguer des enfants dits “de la rue”, communément appelés “shegués”. Mais 14 ans plus tard, le problème persiste et s’aggrave même, déplore le psychologue scolaire Rodriguez Mapilanga”.
“Les autorités locales successives n’ont pas réussi à résoudre cette situation et à ramener ces enfants dans leurs familles, malgré la connaissance du problème. Impuissant face à cette triste réalité, chacun se cache derrière le prétexte de la cherté de la vie” poursuit-il.
Pourtant, le psychologue Mapilanga estime que pour protéger ces enfants, l’État doit créer des conditions de vie favorables permettant aux parents de subvenir aux besoins de leurs familles. Ainsi, ces enfants pourraient retourner à l’école et sauver leur avenir, conformément à leurs droits.En effet, les textes légaux en République démocratique du Congo interdisent formellement l’exploitation des enfants dans le commerce, même informel.
Mais la réalité sur le terrain montre que l’État peine à faire appliquer ces lois et à trouver des solutions durables pour mettre fin à cette situation préoccupante.
Pascal Nduyiri