La Société Civile du groupement de Mumosho, en territoire de Kabare au Sud-Kivu, fustige le travail des enfants dans des carrières de pierres, dans cette partie de la province.
Dans un entretien avec Watoto News, cette structure citoyenne affirme qu’il s’agit d’une dizaine d’enfants de 13 à 16 ans, et parfois plus.
Selon elle, ces derniers passent des journées entrain de transporter des pierres, pour recevoir des petites sommes d’argent de la part des propriétaires.
Pascal Aganze, président de la société civile de Mumosho, dit s’inquiéter de l’avenir de ces enfants, qui selon lui, sont exploités.
Il appelle les autorités compétentes à s’impliquer pour que cette pratique cesse, et que ces enfants rentrent soit à l’école, soit dans l’apprentissage des métiers.
«Ces enfants sont utilisés par les propriétaires des sites pour transporter des pierres qui pèsent même plus qu’eux. Les enfants ne sont pas des esclaves. Et la place de l’enfant c’est a l’école,” insiste-t-il.
La Société Civile demande également aux parents de bien surveiller leurs enfants et leurs activités journalières, pour les empêcher de faire ces travaux” durs et risqués”.
Signalons que l’article 50 de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant stipule qu’aucun enfant ne peut être employé avant l’âge de 16 ans révolus.
Et lorsqu’un enfant de moins de 18 ans est employé, la même loi, en son article 53, interdit les pires formes de travail des enfants. C’est notamment les travaux qui, par leur nature et les conditions dans lesquelles ils s’exercent, sont susceptibles de nuire à la santé, à la croissance, à la sécurité, à l’épanouissement, à la dignité ou à la moralité de l’enfant.
L’article 58 de cette loi consultée par Watoto News, ajoute que l’enfant est protégé contre toutes les formes d’exploitation économique. Il s’agit de toute forme d’utilisation abusive de l’enfant à des fins économiques. L’abus concerne notamment le poids du travail par rapport à l’âge de l’enfant, le temps et la durée du travail, l’insuffisance ou l’absence de la rémunération, ainsi que l’entrave du travail par rapport à l’accès à l’éducation, au développement physique, mental, moral, spirituel et social de l’enfant.