En Centrafrique, le village Mpoko Loko qui est à 30 kilomètres de Bangui en profondeur sur la route de Boali, manque d’infrastructures scolaires. L’absence d’écoles oblige les enfants à traverser la rivière Mpoko pour aller étudier à Gbaloko.
Au village Mpoko Loko, il n’existe aucun bâtiment scolaire. Pour étudier, les enfants qui constituent plus de 60% de la population de ce village de plus de 25.000 habitants, sont obligés de traverser la rivière Mpoko à bord de pirogues, pour se rendre soit à Danzi (5km), soit à Gbaloko (7km).
Mais quand il pleut, ils ne peuvent pas traverser. Une situation qui inquiète les parents et les élèves, face au risque de noyade.
“Quel sera l’avenir de nos enfants ? Quand il pleut, ces enfants peuvent se noyer et c’est vraiment triste. Nous qui sommes déjà vieux, nous n’avons plus de force. Si nos enfants meurent avant nous, qu’allons-nous devenir ?“, s’est inquiétée Rebecca, habitante.
Devant le risque élevé de noyade, la prudence pousse certains parents à ne pas inscrire leurs enfants à bas âge.
C’est l’exemple Inès Ngakouzou : “Les enfants traversent cette rivière pour aller à Gbaloko ou à Danzi. Souvent, nous avons peur d’inscrire les plus petits, ce qui fait qu’ils prennent de l’âge avant d’aller à l’école“, regrette cette parente d’élèves.
Ces parents insistent que l’éducation est le socle du développement, et l’avenir repose sur la jeunesse. Ces derniers demandent au gouvernement de leur construire une école, afin de mettre fin à cette situation.