L’insécurité grandissante dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu a un impact dévastateur sur les enfants, compromettant leur accès à l’éducation, à la santé et à d’autres services essentiels.
Selon Rodrigue Bahati, spécialiste en psychologie clinique, les enfants et les adolescents subissent des actes inhumains et sont traumatisés en cette période troublante.
« Les enfants sont souvent victimes de violences, d’enlèvements, de recrutement forcé par des groupes armés et de violations de leurs droits fondamentaux. En cette période critique, de nombreux enfants ne sont pas protégés contre la malnutrition, le harcèlement, les traumatismes psychologiques et d’autres problèmes de santé. Certains d’entre eux ont également du mal à poursuivre leurs études en raison des conflits armés et de l’instabilité régnante », déclare-t-il.
Bahati appelle à une protection accrue des enfants contre les crimes et à garantir leur accès aux services essentiels dans un environnement sûr et sécurisé, car l’avenir de demain dépend en grande partie d’eux.
Il convient de souligner que ces derniers temps, les rebelles du M23 ont attaqué plusieurs localités du Nord-Kivu, entraînant ainsi le déplacement massif de familles. Les enfants sont exposés à un risque accru d’exploitation.
Des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans les environs de Sake, avec trois incidents d’explosion d’obus tombés près des habitations, faisant quatre morts et plusieurs blessés, selon OCHA. Cette situation a entraîné la fuite massive des habitants et des occupants des sites de déplacement de Sake et environs vers Goma
Selon la société civile locale, environ deux tiers de la population de Sake s’enfuit vers Goma. Ces nouvelles arrivées s’ajoutent à plus de 75 000 personnes déplacées qui étaient déjà présentes dans quatre sites de déplacés à Sake. Les acteurs humanitaires estiment que plus de 135 000 personnes déplacées se dirigeraient vers Goma.