La province de l’Ituri, déjà en proie à une instabilité chronique alimentée par des groupes armés tant locaux qu’étrangers, fait face à un fléau particulièrement inquiétant : l’enrôlement forcé d’enfants dans ces milices. Cette situation tragique conduit la Société Civile à dénoncer fermement ces violations des droits de l’enfant.
Lors d’un entretien accordé à la presse samedi 12 octobre, Pascal Kisezo, activiste de la Société Civile, a qualifié cet enrôlement d’un « crime contre l’humanité » qui ne doit pas rester impuni.
Son appel à la responsabilité des groupes armés réfractaires au processus de paix en Ituri est clair : ces derniers doivent restituer sans condition les enfants qu’ils ont forcés à rejoindre leurs rangs.
« Il est absolument inacceptable d’enrôler des enfants dans des groupes armés. C’est un crime contre l’humanité. Nous demandons instamment aux groupes armés de rendre ces enfants à leurs familles », a affirmé Kisezo.
Au-delà de cette dénonciation, il a également plaidé pour que les autorités compétentes accélèrent le Programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion Communautaire (PDDRCS). Ce programme est important, selon lui, pour inciter les combattants à déposer les armes et favoriser un retour durable à la paix dans cette région troublée.