Des jeunes filles déplacées de guerre se trouvant dans différents sites de déplacés de la ville de Goma et ses environs au Nord-Kivu, traversent une situation difficile. Sans ressources ou toute activité génératrice de revenus, ces dernières disent être dans l’incapacité de prendre en charge leurs besoins.
Dans un entretien avec Watoto News, des jeunes filles déplacées au site du quartier Lac Vert, affirment qu’elles faisaient le petit commerce chez elles, et d’autres étudiaient à l’école secondaire. Celles-ci souhaitent avoir des activités génératrices de revenus pour s’auto prendre en charge.
‘’Je suis venue du territoire de Masisi, en fuyant les rebelles du M23. Chez nous nous faisions de la culture des produits vivriers. Mais ici nous n’avons pas d’eau et nous avons même du mal à trouver quoi manger, sans parler d’autres besoins élémentaires,‘’ s’exprime une jeune fille déplacée.
Face à cette situation, l’organisation “Go Smile”, qui s’est rendue dans ce camp de déplacés, appelle à l’autonomisation de ces jeunes filles, à travers des formations en métiers ou des activités génératrices de revenus, pour les préserver comme différentes formes de violence et exploitation dont elles pourraient être victimes.
Cette structure promet déjà d’apporter sa contribution dans ce sens, pour garantir le bien-être et la dignité de ces jeunes filles.
“Nous voulons aider ces jeunes filles à se débrouiller, à être autonomes, même en étant déplacées de guerre. Nous comptons les former dans la fabrication des savons liquides, et même certains produits dérivés du café, afin qu’elle puisse se prendre en charge pendant ce moment où elles sont déplacées, pour les éviter la dépravation dans les camps,” affirme Me Elisée Mushekuru.
Notons que la guerre du M23 a déjà fait des centaines de personnes déplacées en provenance de plusieurs entités du Nord-Kivu. Nombreux sont ceux qui vivent dans plusieurs sites de la ville de Goma. Parmi eux, plus de la moitié sont des femmes et des enfants.