Plus de 20 écoles de la commune de Mangina, dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, rencontrent des difficultés à reprendre leurs activités scolaires. Ces difficultés résultent des affrontements récents entre acteurs armés.
Depuis le lundi, date officielle de la reprise des cours sur toute l’étendue de la République, toutes les écoles de la région sont restées fermées. Selon certains chefs d’établissements, les enseignants et les élèves ont fui la commune, se dirigeant soit vers la ville de Beni, soit vers la province de l’Ituri.
Muhongya Kizito, préfet de l’Institut Masimbembe, a témoigné de la situation tendue persistante dans la commune.
“Il n’y a pas de reprise de cours jusqu’à présent dans plus de 20 écoles primaires et secondaires à Mangina. La situation est toujours tendue dans la commune. Ce mardi, nous avons voulu ouvrir les portes afin de voir comment reprendre avec les activités. Hélas, nous avons été contraints de fermer par les éléments de sécurité qui sont visibles par-ci par-là dans les différents artères de la commune. Dans mon école par exemple, je me suis retrouvé seul dans la concession. Et les élèves, et les enseignants, tous sont absents” déclare-t-il.
Par ailleurs, les élèves des humanités qui étaient en plein stage de remédiation, conformément au calendrier scolaire en cours, ont dû interrompre leurs activités et se disperser dans les environs, laissant ainsi cette étape cruciale inachevée.
Riguene Dutsuma, responsable de l’Institut Ahadi à Mangina, exprime son inquiétude quant à l’impact de ce conflit sur le parcours éducatif des élèves.
“Il y avait déjà des élèves stagiaires dans plusieurs entreprises de la place. Après le constat, tous ont fui et on ne connaît pas leur destination. Que les autorités voient comment finir avec ce conflit qui pénalise les apprenants qui courent derrière le calendrier qui compte 222 jours,” confie-t-il.
La tension est demeurée vive dans la commune de Mangina depuis le week-end dernier. Des sources de la Société Civile précisent que l’incompréhension entre les éléments des FARDC et les jeunes affiliés au groupe Wazalendo demeure la principale cause de la paralysie des activités.