De plus en plus des cas de malnutrition sont rapportés dans différents coins de la ville de Bukavu au Sud-Kivu, avec des conséquences sévères sur la santé des enfants.
En plus d’être un facteur aggravant d’autres maladies, la malnutrition augmente le risque de mortalité infantile, et peut être associée à des troubles d’apprentissage et de croissance dans l’enfance, explique Mme Gisèle Lemba, en charge du Service de nutrition au Centre de santé Muhungu Diocésain.
Dans un entretien avec Watoto News, celle-ci explique que les enfants les plus touchés sont ceux ayant entre 6 et 59 mois. Même si une Unité nutritionnelle thérapeutique est active dans cette structure de santé, elle explique que le programme de prise en charge ne concerne que les enfants atteints de la malnutrition aiguë sévère.
“Dans le programme de prise en charge intégré de malnutrition aiguë sévère, nous donnons à ces enfants des plympy nut, la Mebendazole et la Vitamine A. Cette prise en charge concerne aussi les femmes enceintes,” a-t-elle déclaré.
Selon elle, le personnel soignant s’efforce de sensibiliser les femmes enceintes sur ce fléau, afin que celles-ci puissent mieux protéger leurs enfants après l’accouchement.
“La malnutrition peut être évitée en consommant les aliments qui comportent 4 étoiles, notamment les aliments de protection, de construction, les aliments énergétiques et minéraux,” a confié Mme Gisèle Lemba.
Les deux derniers mois, le Centre de santé Muhungu Diocésain a reçu un peu plus de 20 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère. Une situation encore plus complexe pour des hôpitaux et centres de santé en périphérie de la ville.
Des experts appellent le Gouvernement et ses partenaires à tout mettre en œuvre pour garantir un accès adéquat à la nourriture, à l’eau potable et à des services de santé publique et de nutrition à tous, afin de prévenir cette maladie.
Patient Bulangalire, Stagiaire du CUP à Watoto News