4 mois après incendie survenu à Camp Zaïre, dans la commune de Kadutu, ville de Bukavu au Sud-Kivu, des enfants des sinistrés vivent dans des conditions déplorables. Nombreux sont ceux qui ont abandonné l’école, et d’autres peinent à poursuivre les études, par manque de moyens.
Lors d’une descente effectuée ce 2 novembre dans ce site, Watoto News s’est entretenu avec des enfants des sinistrés. C’est le cas de Dorcas, qui a arrêté les études par manque de frais scolaires.
«Je suis seulement ici entrain de déambuler parce que je n’étudie plus. Je devrais faire la première secondaire, mais ma mère n’a pas d’argent pour garantir ma scolarité,» explique cette fillette.
Justin et Daniella, deux autres enfants qui ont commencé l’école secondaire, affirment qu’ils vont à l’école, mais chaque jour ils sont renvoyés parce qu’ils n’ont pas encore payé les frais scolaires.
Des parents rencontrés, affirment avoir tout perdu dans cet incendie.
“D’abord c’est difficile de trouver les moyens d’acheter les fournitures scolaires qui ont été consumés dans l’incendie. Nous manquons même comment nourrir les enfants parce que nous sommes dépassés avec cette situation. Je n’ai vraiment pas pu les préparer pour rentrer à l’école, parce que là aussi, on va exiger des frais que je n’aurai pas,” confie Bahati Munoko, parent.
Même situation pour Josiane Matabishi, mère de 9 enfants, qui affirme que seuls deux d’entre eux étudient.
«C’est l’un de mes familiers qui m’a aidé à scolariser deux enfants mais tous les autres n’étudient plus depuis l’incendie. Il n’y a pas de l’argent pour payer leurs études,” déclare-t-elle.
Ces parents sollicitent l’assistance des autorités compétentes, ainsi que des humanitaires, pour la prise en charge de la scolarisation de leurs enfants, afin de ne pas gâcher leur avenir.
«Je n’ai plus de mari, mes 7 enfants vivaient et étudiaient grâce à la maison que je louais. Maintenant que c’est partie en fumée, comment vont-ils encore étudier ? Nous avons vraiment besoin d’une assistance,» confie Anastasie, sinistrée.
Rappelons que cet incendie survenu le 4 juillet dernier, a laissé plus de 500 ménages sans abris. Nombreuses familles qui ont perdu leurs habitations, sont allées se réfugier dans une maison encore en chantier près de la coordination catholique.