C’est une vie dure que traverse Léonce, 14 ans, actuellement obligé de vendre des œufs pour payer les frais de ses études. Son histoire, particulièrement inspirante, raconte la vie d’un enfant abandonné, qui se bat entre études et petit commerce.
Rencontré par un reporter de Watoto News, cet enfant résident à Buholo, affirme qu’il est le fils aîné de sa famille, et élève de 7ème année. Celui-ci a été abandonné par son père, et sa mère n’a pas assez de moyens de payer ses études.
Leonce, déterminé à garantir sa scolarité, a pris le devant en devenant entrepreneur, avec un capital de 11.000 FC.
« Notre Papa nous a abandonnés pour aller à Kamitunga par manque de boulot en ville, et laissant notre maman seule s’occuper de moi et mes 3 petits frères. Comme dans mon quartier beaucoup d’enfants font des petits commerces pour subvenir à leurs besoins, moi aussi je me suis lancé dans la vente des œufs afin d’alléger la tâche à notre mère,» raconte Léonce, ses plaquettes des œufs sur la tête.
Malgré les difficultés et les défis auxquels il est confronté, Léonce ne perd pas de vue son rêve de devenir avocat. Son parcours est un exemple vivant de la persévérance et de la détermination dont font preuve de nombreux enfants de Bukavu, contraints de travailler dans les rues pour subvenir aux besoins scolaires et de leur famille.
Pour de nombreux observateurs, il est temps que le gouvernement se penche sérieusement sur cette question et trouve des solutions efficaces, pour lutter contre le travail des enfants.
“La priorité doit être donnée au retour de ces enfants à l’école, où ils pourront préparer un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour le Congo. Il est essentiel que les parents prennent conscience des risques auxquels ils exposent leurs enfants en les encourageant à travailler dans les rues. Bien que la stabilité financière de la famille puisse sembler être une préoccupation urgente, il est primordial de ne pas compromettre la vie et l’avenir de ces jeunes âmes,” affirme un analyste.
D’aucuns pensent que le Gouvernement congolais devrait également étendre la gratuité de l’enseignement au niveau du secondaire, pour que chaque enfant ait la chance d’étudier et d’apprendre, indépendamment de la situation économique de sa famille.