Des enfants déplacés ayant fui la guerre du M23, cantonnés au site de déplacés de Don Bosco Ngangi 1, au Nord de la ville de Goma, en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, traversent une vie de misère ce dernier temps.
Dans un entretien avec un reporter de Watoto News, ces dernières disent passer des jours sans manger. Ils plaident pour une assistance, notamment en vivres.
Dorika, enfant déplacée, explique que ses parents qui se débrouillent pour trouver de quoi manger. Et lorsqu’ils n’ont rien trouvé, elle dort ventre creux.
“Que le gouvernement nous aide à mettre fin à la guerre, pour qu’on puisse rentrer chez nous. On vivait très bien, mais on est parti sans rien amener,” affirme-t-elle.
Même situation pour Liliane, qui explique que déjà, c’est difficile de trouver à manger. Et quand elle trouve le moyen, elle ne mange pas à sa faim.
“De fois je passe des journées sans manger et quand le soir arrive on mange le peu qu’on a trouvé. Que les autorités nous viennent en aide, en attendant de rentrer chez nous” déclare Liliane, enfant déplacée
De sa part, Kizito Magayane Jeremie, premier vice-président du camp Don Bosco Ngangi 1, reconnaît que quelques organisations apportent de l’assistance aux enfants du camps Don Bosco Ngangi 1.
Celui-ci indique cependant que vu que la quantité est toujours insuffisante, certains enfants n’y accèdent pas.
“Avant, le PAM organisait des cantines scolaires quand nous étions chez nous. Mais arrivés ici les enfants n’ont même plus le courage d’étudier car ils ne mangent pas suffisamment” explique-t-il.
Et de poursuivre : “Nous avons seulement quelques organisations qui donnent un peu de bouillie eux enfants pour lutter contre la malnutrition. Quelques fois aussi on apporte le riz, la farine de maïs aux ménages d’une manière générale sans tenir compte de la nécessité de bien nourrir les enfants pour éviter la malnutrition,” explique-t-il.
Signalons que que la division provinciale de la jeunesse au Nord-Kivu a commencé une initiative d’encadrement des jeunes déplacés au camp Don Bosco Ngangi. Une cinquantaine de jeunes sont formés dans l’apprentissage des métiers.