C’est un véritable calvaire que traversent les enfants, dont les parents sont accusés de sorcellerie, en territoire de Walungu au Sud-Kivu.
Ces derniers abandonnent souvent les études, lorsque leurs parents sont pourchassés et contraints de vivre en clandestinité.
Cette vie, c’est le quotidien de Dieumerci, 12 ans, que le reporter de Watoto News a rencontré au marché de Mugogo.
Celui-ci affirme qu’il a dû fuir son village avec sa mère, lorsque celle-ci a été accusée de sorcellerie. Ses études perturbées, celui-ci est désormais vendeur de sachets.
“Actuellement, on vit difficilement, depuis qu’on a quitté notre maison. A l’école, quand je suis arrivé en 6ème, on m’a obligé d’avoir des bulletins de là où j’étudiais. Mais ma mère ne pouvait pas s’y rendre craignant pour sa vie. J’ai décidé d’abandonner et c’est ainsi que je vends des sachets pour trouver de quoi me payer habits et souliers” explique-t-il.
La situation de ces enfants est condamnée par Mme Benita Muliogo, qui appelle à la création des structures d’encrassement des enfants vulnérables, afin de leur garantir un avenir meilleur.
Celle-ci dénonce également le phénomène d’accusation de sorcellerie qui prend de l’ampleur en territoire de Walungu, et qui touche particulièrement les familles, perturbant ainsi la stabilité de leurs familles.
Elle appelle les autorités locales à s’impliquer pour mettre fin à ce phénomène, qui empêche les enfants d’être aux côtés de leurs parents, pour avoir une éducation de qualité, qui est leur droit fondamental.