Une semaine après la rentrée scolaire 2023-2024 qui est intervenue lundi 4 septembre dernier sur toute l’étendue du territoire national, les élèves des écoles primaires de Goma au Nord-Kivu, n’ont toujours pas commencé à étudier.
Pour cause, leurs enseignants, réunis au sein de différents syndicats, notamment le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Primaires Publiques (SYNEPP), sont en grève.
Ces derniers protestent contre l’absence de réponses concrètes à leurs revendications, par le Gouvernement. Ils exigent notamment la paie le 2ème et le 3ème pallier comme convenu.
Mais également le réajustement de la prime de gratuité à hauteur de 100.000 FC, ainsi que la paie de tous les enseignants Nouvelles Unités (NU).
«Les enseignants sont effectivement en grève parce qu’ils sont lésés. La conjoncture actuelle ne leur permet plus de vivre comme toute autre personne. Ils ont difficile de nouer les deux bouts du mois. Vous voyez aussi l’inflation qui joue en leur défaveur. Mais ils ont aussi longtemps attendu les réalisations de toutes les promesses données par le Gouvernement, depuis maintenant 4 ans, et aujourd’hui c’est la 5ème année,» déclare Mme Sophie Valinande, Porte-parole du SYNEPP au Nord-Kivu.
Contrairement aux affirmations du ministère de l’EPST, faisant état de 480.000 FC perçus par chaque enseignant, Sophie Valinande affirme qu’aujourd’hui l’enseignant touche 320.000 FC. Selon elle, même la prime de gratuité qui devrait atteindre 100.000 FC, c’est toujours à 60.000 FC.
«Jusque-là nous ne savons pas quoi faire. Faut-il accepter de continuer à souffrir ? Continuer à vivre cette misère ? Si nous acceptons cela, que deviendra l’enfant de l’enseignant ? N’a-t-il pas droit d’étudier, d’être éduqué comme tous les autres enfants ?,» s’indigne-t-elle.
Entre-temps, les écoliers ratent des cours chaque jour qui passe. Au Nord-Kivu, plusieurs autres milliers d’élèves n’étudient pas cette année suite à l’insécurité dans plusieurs territoires. Selon l’UNESCO, près de 4,4 millions d’enfants de 9 à 14 ans ne sont pas scolarisés en RDC.